Best Albums of 2020

Album of the Year

Zelienople ~ Hold You Up (Miasmah) >> buy

Albums’ list:

Zelienople ~ Hold You Up (Miasmah) >> buy

Offthesky, The Humble Bee ~ We Were The Hum Of Dreams (laaps) >> buy

The Green Kingdom ~ Springhill (Hidden Vibes) >> buy

Juliana Barwick ~ Healing Is A Miracle (Ninja Tune) >> buy

bdrmm ~ Bedroom (Sonic Cathedral) >> buy

Keeley Forsyth ~ Debris (the Leaf Label) >> buy

Anna von Hausswolff ~ All Thoughts Fly (Southern Lord) >> buy

Slow Reels ~ Farewell Islands (Morr Music)>> buy

Inventions ~ Continuous Portrait (Temporary Residence) >> buy

Silent Vigils ~ Wake (Home Normal)>> buy

Worriedaboutsatan ~ Time Lapse (n5MD)>> buy

Ian William Craig ~ Red Sun Through Smoke (130701) >> buy

Seabuckthorn ~ Through A Vulnerable Occur (IIKKI) >> buy

Joshua Van Tassel~ Dance Music volume II: More Songs for Slow Motion (Backward Music) >> buy

Federico Mosconi ~ Il Tempo Della Nostra Estate (Slowcraft) >> buy

Tilman Robinson ~ CULTURECIDE (Bedroom Community) >> buy

Crack Cloud ~ Pain Olympics (Meat Machine)>> buy

Sarah Davachi ~ Cantus, Descant (Late Music)>> buy

Glåsbird ~ Norskfjǫrðr (Whitelabrecs) >> buy

Richard Skelton~ These Charms May Be Sung Over A Wound (Phantom Limb) >> buy

Christina Vantzou ~ Multi Natural (Edições CN) >> buy

Katie Gately ~ Loom (Houndstooth) >> buy

Gilroy Mere ~ Adlestrop (Clay Pipe) >> buy

Claire Deak, Tony Dupé ~ The old capital (Lost Tribe Sound) >> buy

Mary Lattimore ~ Silver Ladders (Ghostly International) >> buy

From Overseas ~ Home (Past Inside the Present) >> buy

Meitei ~ Kofū / 古風 (Kitchen. Label) >> buy

Clarice Jensen ~ The experience of repetition as death (130701) >> buy

Sophie Hutchings ~ Scattered On The Wind (Mercury KX) >> buy

Lucy Gooch ~ Rushing (Past Inside the Present) >> buy

Label of the Year

Whitelabrecs

Video of the Year

Ólafur Arnalds – WOVEN SONG

Silent Vigils ~ Wake

Avec Wake, James Murray et Stijn Hüwels concluent en beauté la trilogie de leur projet Silent Vigils. Les deux artistes réputés pour leur maitrise du sound design, développent le long de 4 longues plages et d’une quarantaine de minutes, une oeuvre sincère et spirituelle. Les drones lumineux du premier morceau Wake donnent d’emblée le ton apaisé de l’album qui se prolonge sur le deuxième titre Mokugomi. Les nappes de synthé du troisième titre Munhitsu apportent une couleur plus sombre à l’album. L’utime et meilleur titre du disque, Unborn, se meut avec lenteur avant de se conclure sur une sorte de chorale imaginaire qui tutoie les sommets des plus beaux albums que l’ambient ait pu nous donner.

Il faut saluer ici le travail porté par le label Home Normal et Ian Hawgood qui au cours de ses 10 années d’existence, a démontré qu’il était le meilleur représentant de la scène ambient; et qui a su apporté aux côtés des écuries Dauw et 12k les musiques les plus inspirées du genre.

Merci James, Stijn et Ian pour ce nouveau disque magnifique !

L’album parait en édition cd de 200 exemplaires, avec un artwork superbe de l’artiste Małgorzata Łapsa-Malawska, qui s’est chargée de réaliser l’ensemble des pochettes de Silent Vigils.

worriedaboutsatan – Time Lapse

Ce septième album de worriedaboutsatan, excellent projet du producteur anglais Gavin Miller bénéficie d’une plus forte exposition que ses précédents opus grâce à une signature sur le label n5MD, qui espérons, lui apportera une notoriété amplement méritée.
En un peu plus de 10 ans, worriedaboutsatan s’est inventé une signature sonore à la croisée de l’ambient, du post rock et de la deep techno. Principalement centrée sur des nappes de guitares, des synthétiseurs et boites à rythme, les longues compositions de l’artiste sont une invitation au voyage intérieur et à l’écoute immersive. Et ce nouvel album parvient encore plus que ses prédécesseurs à plonger l’auditeur dans son univers. A l’image du paysage forestier de sa pochette, ces productions invoquent une atmosphère sombre et solitaire marquée par des impulsions electroniques proches de l’univers des compositions mythiques de GAS.
Dans cet album sombre, à la charge émotionnelle puissante, Gavin Miller réussi à s’imposer comme l’un des producteurs de musiques électroniques, les plus intéressants du moment.

Tilman Robinson – CULTURECIDE

Tilman-robinson-culturecide

L’artiste australien Tilman Robinson avait attiré l’attention de nombreux auditeurs lors de la sortie de son album Deer Heart en 2016. Il revient quatre ans après avec un nouvel album qu’il a pu tranquillement façonné, et dont la richesse des sonorités se fait sentir dès les premières secondes.

Dans la même veine cinématique que les travaux de Ben Frost ou Matthew Collings, CULTURECIDE se démarque, voire dépasse ces derniers grâce à la richesse de ses arrangements et à une approche plus organique de ses sonorités. Profondément ancré dans les problèmes contemporains, CULTURECIDE est un album conceptuel qui s’interroge sur la perte voire l’éradiquation des cultures mais aussi sur l’impact négatif que l’homme exerce sur son ecosystème. Sans donner de réponses à ces questionnements, ces thématiques se retrouvent dans l’ambience sombre du disque en constant équilibre entre beauté et chaos.
Les différentes couches sonores de synthétiseurs, machines de monitoring médicales, field recordings, d’instruments acoustiques et de voix sont elles-même remodelées électroniquement, contribuant à créer un magma sonore à la limite de l’explosion.
Toutes les tensions de l’album viennent s’estomper avec le morceau final magnifique et très orchestral « Hayek’s legacy (Instrumental) ».

Le label islandais Bedroom Community sort ici un nouveau trésor de sa déjà très riche discographie.

Glåsbird – Norskfjǫrðr

glåsbird-norskfjǫrðr
Le projet Glåsbird instauré il y a un an par un artiste installé sur la scène ambient, a déjà à son actif 3 albums tous sortis sur le label Whitelabrecs. Chacun des albums puisent ses inspirations des territoires nordiques. Après le Groenland, et l’archipel Norvègien Svalbard, ce nouve disque se concentre sur le fjord Norskfjǫrðrde en Norvège. Les territoires dépeints ici sont un peu moins isolés que les précédents, la présence humaine  plus présente avec l’apparition de routes et d’habitations.

Sur cet album, l’on peut se projeter à l’intérieur d’une cabane traditionnelle norvégienne, de laquelle on discerne des bruits de craquements et éraflures provenant de l’extérieur. Des mélodies discrètes de piano et de cordes se font entendre sur l’ensemble du disque et viennent parfaitement équilibrer le fond sonore produit par les field recordings de l’artiste. C’est cette dimension plus brute et folk avec l’utilisation des cordes qui font de cet album une réussite, le rendant encore plus abouti que les deux précédents opus.

Un album ambient qui arrive à point nommé pour nous accompagner dans ces temps anxiogènes.